Plus bleu que le bleu

Accueilli en résidence : du lundi 2 au dimanche 22 juin 2014
Un projet de : Stéfane Perraud

Artiste plasticien, pluri et transdisciplinaire, Stéfane Perraud interroge dans son travail les impasses et difficultés des nouveaux médias. Son travail plastique explore aussi bien le dessin que la photographie, le montage, l’installation et la sculpture. En archéologue du futur, il inscrit son oeuvre dans une démarche prospective. L’un de ses sujets de prédilection se focalise sur la façon dont la lumière est liée à la fois à la connaissance et au désastre, aussi bien symboliquement que scientifiquement, autant techniquement qu’esthétiquement.
Grâce à diverses techniques électroniques et de programmation de la lumière, il produit un corpus d’oeuvres qui interagit avec le corps, le mouvement et la perception du spectateur. Ces productions sont aussi des passerelles entre l’histoire des sciences et celle des arts.
Depuis 2009, Stéfane Perraud s’est engagé dans une réflexion sur la matière radioactive, l’énergie nucléaire et le mythe moderne qui leur sont attribués. Le projet Plus Bleu que le bleu, vise à s’approcher du phénomène physique appelé « l’Effet Tcherenkov* » et ressemble à une expérience de laboratoire qui bascule vers une sculpture de lumière, et replace de façon fictionnelle dans le domaine sensible et visible, un phénomène jusqu’alors caché au sein de forteresses nucléaires.
Durant sa résidence à la malterie, l’artiste donnera suite à la création de l’oeuvre-prototype Plus Bleu que le bleu V1 et prolongera ses recherches en lien avec ses partenaires scientifiques sur les plans conceptuels, mécaniques et chimiques.
* L’effet Tcherenkov est un phénomène similaire à une onde de choc produisant un flash lumineux lorsqu’une particule se déplace à une vitesse supérieure à la vitesse de la lumière en milieu aquatique. Cet effet provoque la luminosité bleue de l’eau entourant le coeur d’un réacteur nucléaire.

 

Plus bleu que le bleu est une oeuvre co-produite par Digitalarti, Acnot & Pictanovo, financé par le CNC Dicream et en partenariat avec le laboratoire Phlam (Université Lille 1), et l’Espace Culture Lille 1.