SO SO MODERN + Ô SUPERMAN
Quelque part au fond d’un lointain ocean, la folie a engendré un enfant bâtard bercé au redbull et à l’electronique. Quelque part -ou pas- entre Devo et At The Drive In, SO SO MODERN mélange une rigidité electronique avec une souplesse rock’n'roll, le tout ayant pour trame de fond des rythmiques endiablées, des mélodies entêtantes et décomplexées, et une classe redoutable. Véritable lame de fond, les néo zélandais ravagent les scènes comme un tsunami visuel et sonore, avec l’impact d’un Daft Punk qui aurait chaussé ses plus belles guitares, ses souliers du grand soir, et décidé d’emmener sa belle danser à La Main Jaune un soir d’hiver. Le tobogan y est chaotique, la descente vertigineuse, et tout le monde finit par retomber sur ses jambes vascillantes.
Contre toute attente, Sim#6 n’est pas un ermite solitaire, Charly Lazer n’est ni épileptique ni obsédé Sexual (Earthquake in Kobe). Ils ont aussi des cœurs qui projettent des diapositives de paysages introspectifs. Ô Superman, c’est la liberté des machines et des sensibilités. Un corps(organisme) agréable dans un avis(esprit) agréable. Tout ira bien, martellent ils entre morosité electronique ambiante et bien être pop chantonné en sautillant.