Patrick Drut
Deux axes de travail demeurent : le travail en séries, suites, ou cycles : échapper à la subjectivité, se déprendre de soi. Ne jamais être deux fois le même. Mais quand même, aussi, une constante : la peinture dans sa matérialité : le goût, non pas des effets de matière ; mais de l'application de la couche picturale sur un support préparé. Ce qui arrive alors, à quoi on ne s'attend jamais vraiment. Ne jamais faire violence à la matière, faire en sorte que le sens advienne en elle, ne pas lui imposer trop impérieusement une forme. Ces deux maximes guident le travail dans le sens d'une résistance : résistance aux images, images de soi et images du monde. Il s'agit d'en faire de la peinture avec cette idée, un peu naîve, que la peinture sauve de quelque chose. Qu'elle sauve des images elles-mêmes, peut-être.
Né à Lille en 1968. Etudes d'arts plastiques, d'histoire de l'art et de philosophie de l'art. Depuis 1997 se consacre à la peinture, travaillant en séries successives. Expositions en région. Collabore depuis 2012 avec l'artothèque l'inventaire à Hellemmes.