PG.LOST
PG.LOST décrivent leur formation comme un « orchestre du cœur ». Effectivement, les rythmiques sont cardiaques et sont au cœur des structures, stables et régulières pour poser des ambiances cotonneuses -bien que mélancoliques-, qui deviennent haletantes lorsqu’elles envoient la pression sur les mélodies comme le cœur propulse le sang dans les artères. Une musique au final très organique, débordante d’émotions et de sens uniques, qui tourne en rond mais finit toujours par évoluer, se filtrer, s’augmenter, se diminuer, s’enrichir. Le sang ne fait donc pas qu’un tour, quoi que le bouleversement est au cœur de ces nappes de guitares.
Les quatre suedois sont la preuve que la scène post-rock sait évoluer et se renouveler, affiner ses spécificités sans toucher à ses bases; et que la vérité viendra peut-être plus des contrées enneigées du nord de l’Europe que des bords du lac Michigan. Leur insistance à prendre d’assaut les routes et salles de concerts chaque fois que cela leur est possible en est une preuve plus.