UN JOUR, ON NE SE REVEILLERA PLUS (une exposition de Nikolas Fouré)
UN JOUR, ON NE SE RÉVEILLERA PLUS
L’espace d’exposition est un media, il est l’outil d’une mise en fiction de la réalité. L’espace, régi par des repères géométriques fondamentaux (horizontalité, verticalité), donne corps à des formes prenant leur place en fonction de ces mêmes codes.
Nous aussi, couché ou debout. Cette exposition, par son titre et certaines pièces, est liée au symbole de la vanité.
La vanité est une façon d’entrevoir notre finitude, de questionner notre existence et de ce fait notre responsabilité face au
monde. Je m’intéresse aux rapports que nous entretenons avec le réel dans un mouvement entre onirisme et pragmatisme,
imaginaire et politique, rêve et réalité, lucidité et aliénation, autisme et hystérie, couché et debout, horizon et vertige
D’autre part, je crois qu’il n’a jamais été aussi urgent de se demander pourquoi, l’urgence du maintenant qui était celle d’hier
et qui sera — espérons le — encore demain.
Se raccrocher au monde, se (le) bousculer, activer notre intellect, notre sens politique par un désir de lucidité.
Se réveiller donc, être au regard et en accord du monde, se développer, travailler, s’armer
Puis s’endormir, rêver.
Aimer autant le réveil matin que la berceuse.
Parce que bien dormir est une preuve de bonne santé.
Se réveiller aussi.
Le rêve est une nourriture de la réalité et inversement.
Chercher l’équilibre, toujours.
Puisqu’un jour nous ne nous réveillerons plus du tout.
NIKOLAS FOURÉ
Répondant à la proposition singulière de remplir la malterie de sa présence et d’y faire résonner la pluralité de sa démarche artistique, l’artiste Nikolas Fouré habitera le bâtiment de haut en bas durant les deux premiers mois de cette saison. Artiste plasticien à la fois dessinateur, sculpteur et performer, plaçant les inter-relations se construisant entre l’homme et la réalité du monde qui l’entoure au coeur de sa démarche, il proposera dès le 20 septembre une exposition intitulée « un jour nous ne nous réveillerons plus », qui questionne la responsabilité de l’individu dans la société. Parallèlement, il mettra en oeuvre sur le plateau de la malterie jusqu’à fin octobre un nouveau projet d’installation, « Landscape modulwood », interrogeant les liens entre l’architecture, le paysage et le corps. Cette installation sera accessible tout au long du week-end des Portes ouvertes d’ateliers d’artistes les 18 et 19 octobre.
http://www.nikolas-foure.com